Une autre fois j’ai eu Didier de Plège, en personne. Je lui disais qu’on avait déjà parlé ensemble à une fête qu’il avait fait donner à Montparnasse, en l’an 1992, mais que je ne me souvenais plus de son visage : “Je suis vieux et je suis moche”, avait-il précisé avec fierté.
Une autre fois j’ai eu Nad, j’ai demandé des nouvelles de son doigt, qu’elle avait entortillé dans les ficelles de son parachute le jour où elle avait sauté du pont et qui est resté raide.
J’ai eu Boris aussi, qui voulait me vendre son appareil photo, beaucoup trop sophistiqué pour mon usage personnel !
J’ai pu aussi parler à Jean-Paul, ou c’est peut être lui qui parlait. J’étais couché sur mon lit, et la pièce entière s’est mise à chavirer, le plancher par dessus le plafond, et j’étais écrasée de frayeur comme dans une fusée qui décolle, et toute noyée, toute intimidée, comme un sixième qui, au détour d’un couloir, se trouve nez à nez avec le principal du collège. Je me souviens qu’il m’a demandé, texto : « Comment tu t’appelles ? »
Alors ? J’ai eu l’idée d’un slogan : “95.2, j’arrête quand je veux”. C’était les prémices de mon addiction à un mirage. J’ai senti que ça pouvait devenir grave et j’ai fait couper la ligne de téléphone.
1. Millwatts le 05-09-2008 à 20:13:21
L'excès de com nuit et fait se coucher tard.
2. ooz le 06-09-2008 à 16:11:53 (arc-en-ciel radio)
je suis complètement d'accord avec toi