certificat de conformité obtenu le samedi 12 juillet 2008

 

 deuxième voyage à Vierzon

 

 Une fois par mois au moins, Bourre nous fait ressortir notre exemplaire de “Grand Meaulnes”, le livre de Alain-Fournier.

“Prenez vos Grand Meaulnes à la page xxx”, dit-il.

Il a une lampe de poche, une sarbacane et un foulard autour du cou, mais c’est surtout pour pouvoir faire un garrot si l’un de nous se blesse et met à saigner gravement. Il nous fait refaire tout le chemin jusqu’à la fête donnée par Franz de Galais pour ses fiançailles. Il faut trouver un château en ruine, et on se galère dans la boue jusqu’aux genoux parce que nous manquons d’indices fermes. Bourre ne prend pas au sérieux les indications dessinées sur le plan. Il avance, les yeux braqués sur sa bonne étoile, et plus il est perdu, plus il est ravi et persuadé que c’est là que devait le mener son destin. Je commence à connaître la musique, je décide que cette fois-ci nous irons en voiture. C’est

 

« le deuxième voyage à Vierzon »” ou “comment maquiller un meurtre en accident de la route”
 

Mon amour schizoïde

  s’est cloqué un acide 

respire à fond... 

Direction Vierzon 

il roule pleins phares 

« j’chu un putain d’chauffard , 

Grand Saint-Christophe 

conduit nous sains et saufs » 

il n’a plus de freins 

il lâche les mains 

du volant. C’est la  fête ! 

Il chante à tue-tête 

"Girl, I want to be with you all of the time, 

all day, and all of the night 

Fight, fight, my babe is all right"

Il rigole 

il a la gaule 

dit à Annabel 

(il conduit à côté d’elle) 

« prends ma bite, vite, vite 

fais gaffe me coince pas dans le zip 

fais moi une pipe ” 

annabel s’exécute 

c’est pas une pute 

mais elle a du talent 

jusqu’au bout des dents 

surtout qu’elle en pince 

pour cet ogre, pour ce prince 

qui éjacule en hurlant 

« je-suis-vi-vant !!!»

sur la banquette arrière 

bourré de somnifères 

mon amour indiffère 

compte les bergères 

mange les moutons 

caresse l’horizon 

se perd dans Vierzon 

ce pont de fer tout bariolé 

au dessus de la voie ferrée 

j’entortille mes jambes autour des tiennes 

pourvu que tu me reviennes 

pourvu que tu te souviennes 

... Geschichte, von Alten Zeiten,

das kommt mir nicht auf den Sinn... 

Saloperie de portière, encore coin...cée ! 

Elle a cédé : 

« y’a le pote Bourre qui a trouvé le moyen 

de se déchiqueter le crâne sur le kilomètre 76. 

Toi et tes fantaisies, Bourre ! 

SOIT tu conduis 

SOIT tu fais l’explorateur des petites culottes. 

PAS LES DEUX, tu comprends ? 

Voilà il ne faut pas plus de dix minutes pour réconcilier tout le monde. 

Comme on est pile devant un ROUTIERS 

tu me fais un mégabisou sur le nez 

et on va manger une saucisse frite. 

On se croirait un peu à Poitiers 

mais comme on est ensemble 

on s’en branle de où on est.  

<cite>www.photos-de-trains.net/<cite>



 « L’amour, faut que ça brûle, sinon c’est pas la peine ».

 

 


 
 
 
 

Ajouter un commentaire

notes de bas de page
indications utiles
didascalies et phylactères
notes de la rédaction
Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :
 
 
 
Rappel article