J’ai écrit cette lettre dans la nuit juste avant de partir au festival Strange 2002 (fin août 2002):
Ecoute-moi encore, encore un peu, encore une fois, une seule fois,toi que j’appelais mon enfant dans le temps où tu remuais dans mes entrailles, toi que j’appelais mon frère et mon héros
pour t’avoir reconnu même race et même sang
toi pour qui aucun nom n’était assez puissant pour habiller ton ombre de géant, toi que j’appelle encore de tous les autres noms qui me venaient aux lèvres, à chacun des voyages au royaume des morts que j’ai fait, portée par ton ombre qui m’ouvrait le chemin,posant mes pieds sur les traces que laissaient tes bottes, sur les ornières creusées par les pas de l’ogre attendri guidant son précieux petit groupe de précieuses petites princesses miraculées à la rencontre de leurs chers disparus
moyennant un forfait somme toute dérisoire
moyennant un semblant d’obole, un sourire en forme de symbole,un baiser en forme d’auréole,un geste en forme de promesse, une promesse en forme de pardon.
Je décidai de réécrire pour toi seul the lost paradise
better reign in hell than serve in paradise,
Et dans le même instant tu m’as posée sur ton étagère,
damnée, condamnée à mort par injection d’infimes doses d’oubli,... et la belle était si petite,une seule dose a suffi...
le verdict m’est délivré par un troubadour qui sait dire les chansons avec des images : je ne t’en veux pas
je ne te vois pasj
e ne sais même pasq
ui tu étais ...
Mais, est-ce que j’étais quelqu’un ? Etait-ce orgueilleux au-delà de mon rang que de refuser de n’être qu’un prénom sur la liste des filles que tu as prises, tu sais, avec cet impérial héliogabale qui se balance entre tes cuisses, et que tu fais se dresser sur tes victimes pour leur fouiller le coeur et la bouche, et enfin leur arracher le ventre.
Je veux être l’ultime victime de ton règne. Celle de qui l’offrande aura assouvi l’idole sanguinaire, pour toujours
Laisse-moi être celle avec qui tu rencontres la Mort, celle qui te précipite dans ses bras désarticulés comme dans un refuge dont tu as toujours désiré la tendresse paisible et l’éternelle infinité.
Accorde-moi d’être ta délivrance, comme je t’avais délivré du néant déjà, après t’avoir porté et chéri dans mon sein, subi toutes les nuits la torture de t’aimer, les oreilles dilatées sur l’espace amplifié de tes moindres silences, et fermées à pleines paumes sur l’angoisse d’entendre la sentence intolérable : la gestation ne peut être portée à son terme... fausse-couche... bébé mort-né....
douleur sèche, sans récompense, sans consolation. Mon paradis perdu avait le noble balancement mélodique des alexandrins :“Laisse-moi me venger par toi de tous les hommes...“Par toi” était trop tendre, et présumait ton accord préalable. Te faisait complice d’une supercherie où tu cédais ta résistance contre un traitement de faveur, Tu semblais te soustraire à ma vengeance en acceptant d’en être l’instrument.
Je renonçai à une victoire par abandon, je refusai le piètre combat truqué.
“Laisse-moi me venger sur toi de tous les hommes...L’idée de vengeance avait donc corrompu le sens de ma mission : faire rejaillir les eaux limpides aux sources de notre enfance. Et le naïf espoir, simple comme une lueur de l’aube, de me faire accepter de toi telle que j’étais, devenait puant comme une course à l’importance : me faire aimer de toi, être ta putain préférée, marcher auprès de toi, respirer le même gaz carbonique, relever la tête et sourire, me chauffer à ton feu, morbleu. Quelle outrecuidance ! Oh, mais voilà pas que la morveuse se mouche ? Alors dans ce cas, Monsieur, je vous le demande : où va le monde, Monsieur !
Mon bel amour virtuel est un courant aérien qui me porte malgré ma fatigue et la longueur de cette migration capricieuse.
La descente est douce, douce, il m’ouvre ses bras et je voudrais m’y lover jusqu’à la mort.
Il m’étreint d’une accolade, me pousse vers un autre courant léger et suave. Il a un heaume sur la tête, il doit être le capitaine de l’équipage. Il souffle sur des ondes pour les faire vibrer, c’est une musique étrange, suggestive, un langage universel : “ôte tes vêtements, pénètre-toi de la chair de l’ange, caresse-le, emplis-toi du parfum de ses cheveux.”
J’obéis, je m’enivre volontiers de cette liqueur d’ange, sous les ailes de plumes douillettement abritée, anesthésiée à la douleur. Les bombes en rafales pleuvent sur les montagnes et mon amour galope sur son cheval noir, invincible, incorruptible. Le caravansérail est une banque aux vitres blindées et mon hôte m’invite : “viens voir, toi, petite, je vais te montrer ma bite.” J’attends, je veux voir l’Enfant-Empereur parader sur son char triomphal. L’Ange commande : “actionne cette manette”. Clic, clic, clouc, il me montre le fonctionnement. Un fragment de bombe me troue le coeur, l’Ange glisse dans la plaie un anneau d’or relié à une chaîne lourde comme un ciel d’orage, si lourde, lourde et douloureuse jusqu’à l’évanouissement.L’ange est penché sur moi et m’ensoleille, pourtant l’orage vrombit encore de toute sa sonorité menaçante. Tu me tends une coupe de champagne et une autre à Elle. C’est la Vestale que tu as choisie pour mon initiation.
Elle fait tremper tes phalanges dans le calice de vin noble, et maintenant tu présentes ta main à mes lèvres de sable..
Jusqu’au matin j’ai léché et sucé et adoré le bout de tes doigts et déchiré ma langue et mes paupières sur tes ongles, en priant le Soleil qu’il ne se lève plus jamais.
Sur l’Etoile j’ai fait le voeu d’être un chien, pour que tu ne m’abandonnes pas, que tu m’emmènes aux marécages pour lever le gibier, te rapporter les oiseaux palpitants, mendier encore une caresse.J’ai voulu me venger de cette humiliation, je voulais voir tes Vestales déchues jusqu’à la fosse commune. Je voulais creuser sur leurs corps de nymphes des flétrissures et des sillons, et cracher sur leurs visages livrés à l’anonymat et à l’oubli..
J’ai façonné les pièces d’un plan de vengeance. J’ai demandé à Dieu qu’Il m’inspire et qu’Il m’aide. Je voulais t’entendre pleurer, je voulais te voir malheureux comme un enfant qui voit mourir sa mère. Je voulais faire éclater mon indifférence sur les ruines de ton espoir meurtri.
Mon plan de vengeance fera l’objet d’un prochain courrier, et je saurai encore te supplier de le lire quand même {je te fais le coup à chaque fois t’as vu}. Mais c’est pour le coup que Dieu ne cautionne pas les plans de vengeance, car j’ai été punie
Demain je vais conduire les enfants à un festival près de la forêt d’Orléans.
Svern, Bronx, Yan et Manu. Léo, Nat et Fred sont déjà là-bas, ils sont staff et devaient monter les baraques et faire des trucs (compter combien il y a de bulles dans une bouteille de Coke®...)
Je voulais prendre un peu de sommeil car je suis la seule à conduire. Il est trois heures cinquante-trois et je voulais t’écrire sans interruption, mais je suis une grande personne et je veux me tenir droite pour
m’amuser au festival
‚ rapatrier les enfants en bon état pour qu’ils fassent une bonne rentrée scolaire et encore plein de festivals. C’est ça la vie des enfants.
La nuit viendra où tu enserreras mes chevilles des lourdes chaînes ancrées aux profondeurs de ta propre vie.
Ne détaches pas l’anneau que tu avais toi-même scellé à mon âme, en signe de prise de possession, et que les plus sophistiqués rayons laser ne parviendraient pas à faire rompre. Au moment où je franchirai le seuil du royaume de l’apesanteur, vrillée à tes jambes et à ton cou, tu pourras me rappeler, en tirant sur l’anneau pris dans les chairs, que tu as débuté comme montreur d’ours à la fête foraine de Privat.
Comment nos corps fusionneront je n’en sais rien.
Ce que je sais, c’est que tu ne sortiras pas de moi. Je ne te laisserai pas partir. A mon tour j’emprisonnerai ton cou de buffle avec mes mains et je serrerai si fort, j’enfoncerai si bien mes pouces à l’endroit où bat la veine essentielle que tu perdras la vie. J’en fais serment. Je serai ta dernière épouse. Je ne continuerai pas à vivre avec cet écoeurement, cet émerveillement, ce goût de défaite programmée, cette condition sine qua non de ta prédominance : tu n’as pour projet dans ta vie que d’ouvrir tes bras à une nouvelle fille ... Et je ne peux le trouver faux, ce projet, parce que j’ai admis dès que j’ai commencé à t’aimer de cette façon que c’est le seul qui soit plausible pour toi, dans ta quête de la vie éternelle.
Il y a autre chose que je veux dire, comme ils disent à la radio : aussi longtemps que je préfèrerai l’idée de garder mes beaux cheveux à celle de t’appartenir, je ne peux pas dire que je t’aime sans que ce soit un mensonge. Aimer c’est avoir la relation de Didier avec sa radio. Tu vois ça balaye large. Y’a du monde…
Je suis heureuse, mon amour : je suis devenue une vieille femme avec un chignon canon qui brinquebale comme un panache blanc sur une tête de vieille pomme rieuse, avec des enfants rigolards et hilares de beuh plein le bateau. Et la belle au bois dormant centenaire rêve qu’elle étrangle le Yéti en se faisant engrosser de son fruit.
Ne m’oublies pas, s’il te plaît. Mais pour le troubadour à images c’est O.KAY. et donc merci pour tout.
Pour info : l’air atmosphérique contient en volume 78% d’azote, 21% d’oxygène, 0,9% d’argon, 0,03% d’anhydride carbonique, ainsi que d’autres gaz en quantités plus faibles, néon, hélium, krypton, hydrogène, xénon.
Il contient également mais en quantités très variables suivant les lieux : de la vapeur d’eau, de l’ammoniaque, dioxyde de soufre, gaz polluants, des poussières et des micro-organismes.
L’air est peu soluble dans l’eau : 30cm3 par litre à zéro degré centigrade. Sa masse volumique à zéro degré centigrade et sous la pression atmosphérique est égale à 1,3 gr. par litre. l’air est un comburant car il contient de l’oxygène. il est indispensable à la respiration des êtres vivants (aérobie). l’azote de l’air est utilisé par les bactéries. C'est pour toutes ces raisons qu'il faut se dépêcher d'en profiter (dictionnaire encyclopédique multimédia 1998).
6
J’ai écrit cette lettre quelques jours après notre retour du festival Strange 2002. Les enfants profitaient des derniers jours de calme avant la reprise des cours. Un soir, la bande était au complet et ça délirait dans tous les coins. Je me sentais encombrante comme un ballot de voyageur.
Je me suis souvenu que CB avait suggéré qu’on lui envoyât des sketches et autres saynètes qu’il pourrait interpréter à la radio lorsqu’il recevrait des comédiens, car telle était la nouvelle forme de son émission le dimanche soir.
C. a lui-même fait du théâtre. Magnifique timbre de voix, excellente diction.
Je me mis à l’ordinateur et espionnais les conversations des enfants. Tout allait très vite, j’ai pu tout de même noter des bribes de phrases ....
Saint Cloud , 7 septembre 2002
“Bras-mort”, me souffla Adrien. Car je tenais dans le cercle un rôle inactif, la soirée étant déjà fort avancée ; le sommeil me gagnait doucement.
Il me faut plus de deux minutes et demie pour allumer l’ordinateur et appeler un document dans le traitement de texte. Mon ordinateur est une très très vieille bécane. Et la conversation s’était déjà engouffrée dans des variations multiples. Les idées voyageaient tellement vite, des fusées de génie se bousculaient dans la pièce, et j’avais l’air du crétin de gendarme qui sue sa mère à la saisie informatique pour rendre plus ou moins cohérent le texte de la main courante qu’il doit soumettre à l’enregistrement des minutes, pour les archives de sa Grande Maison.
C’est pas facile de demander aux babas complètement raides de revenir sur la phrase précédente où l’on a cru voir jaillir un concept digne d’être développé.
Les babas vont leur chemin sur le track de John Coltrane “Giant Steps”. J’ai tout de même pu saisir quelques scènes. Mon groupe n’est pas spécialement radiophonique : tout le monde y va de sa gestuelle et de sa grimace pour faire rire la compagnie. Une compagnie de grimaciers.
Le jeu des métiers
Olivier est en réalité un flic infiltré. Aucun de nous ne s’était seulement laissé effleurer de l’idée d’une telle possibilité. Il nous balance l’information , assis sur son fauteuil de cadre (nous avions récupéré plusieurs fauteuils à l’encombrant lorsque la BNP a changé son parc mobilier. Ce sont des chaises sur roulettes avec un dossier qui se prête à toutes les pressions exercées par le dos, et une manette placée sous le siège permet de régler la hauteur de l’assiette. Le fun c’est de rouler dans toute la maison, à l‘horizontale autant que le dossier escamotamovible le permet, en faisant jouer la manette de réglage de hauteur pour créer un mouvement de haut en bas, du même type que celui des avions dans les manèges du jardin d’Acclimatation).
C’était complètement inimaginable ! On le presse de questions : quand, comment, où, pourquoi... Nous avons bientôt démantelé la supercherie : Olivier n’est pas un flic infiltré. On est tous un peu déçu …
Joseph :
Quand je pense que ça me donnait enfin une chance de frimer mes potes : “moi je connais un flic infiltré”. Laisse tomber, je trouverai autre chose.
Le plan “faire de la thune”
Jean-Jacques (étudiant en recherche de physique nucléaire) : J
e propose que l’un d’entre nous s’aille s’inscrire au jeu télé “le maillon faible”.
Olivier :
O.K. Je prends. Je vais m’inscrire, je fais l’émission et je vous rejoins.
Le festival Strange 2002
On avait fait deux cent bornes, on étaient heureux de se retrouver, certains d’entre nous n’avaient pas fumé depuis deux semaines et demie. On allume notre pétard festif, et qui voilà qui passe à cinq mètres de nous en voiture ? : les flics.
Flics :
Bonjour m’ssieurs Dames.
Nous :Bonjour, messieurs ... suivi d’un silence courtois.
Flic no 1 ;
Ecoutez, si vous pouviez éviter de faire ça devant nous... (...Nul ne dit mot...) Qu’est-ce que vous fumez, là ?
Maman :
(gère le truc en sortant son arsenal de fumeuse de cigarettes roulées à la main) :
Je roule mes cigarettes, avec du tabac à rouler . (avec dédain) c’est une habitude que j’ai prise en Hollande. (Elle balance quelques phrases en Hollandais en ramassant ses plaquettes de drogues légales sous forme de comprimés pharmaceutiques). Ce sont mes drogues légales. Je suis sous surveillance médicale. Je suis une grande paranoïaque. C’est pourquoi je dois prendre tous ces médicaments.
Flics :
Bon ben on va p’t’être vous laisser alors...
Maman :
Attendez un peu ! J’ai une histoire belge...
Les pauvres gendarmes ont filé sans demander leur reste...
Le comité associatif de secours aux artistes soumis aux cadences infernales.
Olivier (fondateur du Comité) :
JP a des trucs vraiment important à nous raconter. Les éditeurs le pressent pour qu’il rende sa copie dans les délais qu’ils ont prévu. Maintenant, salauds d’éditeurs, vous arrêtez de lui stresser son trip et de lui réduire son temps. Parce que c’est pour respecter votre timing de merde qu’il se bourre de prozac et de downers. Vous allez finir par nous l’abîmer.
Ange Gardien du Vendredi :
C’est moins la personne que le témoignage qu’il s’est mis en tête de restituer que nous voudrions pouvoir garder intact.
Hans :
JPB est un digitigrade classé dans la catégorie des animaux utiles. Je l’ai lu dans le Dictionnaire Encyclopédique Hachette multimédia 2008.
Dominique :
JPB c’est une secte à lui tout seul
La Mama :
Je veux bien accréditer la thèse du génial poète maudit méconnu, mais concrètement, pour nos gosses, qu’est-ce qu’on en fait de ce type ? il est dangereux pour nos gosses, vous êtes bien d’accord avec moi ? (d’une voix radoucie) bon, j’irai en pèlerinage sur sa place aux Panthéon des Poètes, c’est promis j’irai... Mais pour l’heure (elle se tourne vers le poste de radio et hurle) j’aime pas ta voix j’aime pas ta gueule je me fous de ce que tu racontes, fiches moi la paix.
Agostino :
Les écrivains ont la culture du verbe, et ce qui les rend plus fascinants c’est que ce n’est pas didactique, ça vient du coeur et du cerveau. Mais il ne suffit pas d’être subversif pour avoir raison.
Patricia :
JP veux-tu faire invité d’honneur à notre prochaine distribution des prix à l’école ? Tu bois un verre de champagne, tu fais un petit discours, et puis tu es libre à nouveau. Allez accepte s’il te plaît, cela nous ferait tellement plaisir à tous !
Judith :
Ange, je t’ai désiré et tu es devenu Satan. Toutes les étoiles au ciel de ma crypte sont phosphorescentes du combat que tu mènes, de la dualité qui te déchire. Ange Noir, ne crains ni la Mort ni le Désert car je t’y accompagne sur les mille et une facettes du Miroir Brisé.
Lakma :
le chien, il est obligé de construire son avenir avec les humains : ça craint pour lui.
Jésus-Christ :
Lakma, tu ne devais pas aller traire ta vache, toi ?
Lakma (inspirée et romantique)
Oummagoomma, ma vache,ma gentille vache,avec ton gros museausi doux et si chaud ! J’allais t’oublier avec tout ce train de cérémonies... Merci, Seigneur, de me rappeler à ma vache (à tous) Donc ne m’attendez pas pour le dîner, je pars en cavale avec Gitan (Gitan c’est son cheval). Et j’emmène le chien aussi. Bye-Bye.
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Voilà j’ai plein d’autres choses à faire et je vous embrasse.
Pour le “couac-radio” de dimanche à l’émission de C : je n’ai pas vraiment le choix, qu’est ce que je peux faire pour t’oublier à part foutre les pieds dans le plat ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre que les autres me trouvent brillante ou intelligente ou pertinente ou intéressante, qu’est-ce que j’en ai à foutre que les autres me trouvent fabriquée ou mythomane ou pochetronne ou ignare.
Qu’est-ce que j’en ai à foutre des autres, ils ne voudront jamais de moi, alors un bon vieux “couac radio” pour leur souhaiter bonne chance surtout aux filles (tu sais ma maladie : je suis jalouse, exclusive, totalitaire) moi j’ai passé mon tour. Je n’ai pas assez de jeu.
J’échange mon jardin à Saint-Cloud contre un voyage pour t’oublier. Mes garçons seront avec moi donc ne t’inquiètes pas, espèce de SCORPIO (mais c’est dit plutôt gentiment)
6
1. durireauxlarmes le 17-10-2009 à 16:26:55 (arc-en-ciel radio)
Très très chère Lakma (ou Martha ?),
Oublie mon premier message qui atteste de toute ma nullité en informatique.
Ca y est, j'ai trouvé comment te lire : il suffisait de cliquer sur les numéros.
Ce qui m'a trompé c'est que vainement je voulais trouver un texte sur le numéro 1.
Je viens de te lire ou plutôt de te dévorer jusqu'au numéro 10 et il faut que je te dise toute ma fascination pour ton style. Je suis bluffée. Tu es géniale !
Ce dernier passage : " Ne détaches pas l’anneau que tu avais toi-même scellé à mon âme........" Jusqu'à : " Et la belle au bois dormant centenaire rêve qu’elle étrangle le Yéti en se faisant engrosser de son fruit." est digne de Victor Hugo, Beaudelaire, Musset, les Brontë... Bref, c'est du Lakma de Kermal et c'est une poésie d'une rare violence. J'adore tellement que je l'ai copié collé et si tu m'y autorises je le citerai dans "Poésie 11" avec toutes tes références bien entendu.
Mais comment peut-on chercher ailleurs quand on inspire un tel amour ?
Je t'embrasse mille fois pour le bonheur que tu me donnes à te lire.
Marie-Claude.